Grue cendrée : le cri, posture caractéristique – Photo Daniel GERARD.
Voilà, ça y est !! Une journée passée au plus près des grues cendrées. J’avais présenté la ferme aux grues ICI.
Arrivée à Arrigny au camping du « Swin Golf », où nous avons réservé une chambre d’hôte, mon camarade et moi. L’accueil est simple et cordial. La cuisine de la patronne excellente (une salade de fruits mémorable…).
Coucher tôt, car le petit déjeuner est proposé à 5 h 45. Il faut impérativement investir les affuts avant le lever du jour.
Le plan transmis par la L.P.O. est super précis, nous trouvons facilement le notre.
C’est très petit… et je suis grand. Pas grave, on verra bien, et déjà quelques cris de grues se font entendre au loin…
Nous avons bien fait de prévoir nos sièges pliants.
Affût n°3 vu depuis le n°1 – Photo Daniel GERARD.
A peine 8 h 00, les premières grues arrivent, très vite rejointes par les autres en l’espace de quelques minutes seulement. Fichtre !!! le groupe se pose dans un champ voisin. Puis d’un coup, le nuage d’oiseaux se déplace et vient prendre place devant nous dans une assourdissante cacophonie.C’est bientôt 3000 oiseaux environ qui investissent notre champ agrainé.
C’est beau !! L’émotion me gagne… Je connais bien les grues, mais jamais je ne les ai observées de si près (l’espèce est particulièrement farouche).
Nous communiquons à voix basse et par geste dans l’affut. 1600 isos à cette heure là. Le temps est très maussade, des averses sont annoncées, nous espérons une lumière satisfaisante.
Les grues nous offrent des comportements belliqueux, des scènes de nourrissage, des cris le cou tendu vers le ciel, etc. etc. On ne sait plus où donner de l’objectif !!
Les conditions météo sont variables, nous aurons de la pluie et de la grêle, mais quelques éclaircies aussi qui me permettront de travailler à 100 isos parfois.
Et ça va durer jusqu’à la tombée de la nuit.
Arrive l’heure de quitter l’affût. 12 heures sans pouvoir me mettre debout, je suis fourbu, et transi de froid.
Une habituée des lieux présente dans un autre affût la veille nous renseigne un peu. Il apparait que nous avons eu de la chance, elles etaient idéalement placées pour nous, ce n’est pas toujours le cas…
Quelques sangliers de passages suffisent à faire décoller les oiseaux, qui dans ce cas, ne reviennent pas…
Il est même arrivé que les grues ne viennent pas du tout.
Nous sommes encore plus satisfait de notre expérience visiblement réussie !!
Ça restera une rencontre majeure de mes expériences animalières… à refaire…
Edit : à lire aussi cet article.